Gatineau, 29 juin 2014
Objet : Position de l’ARIH sur la décision de la CCN – Abattage
d’arbres
Nous, de l’Association des Résidants de l’Île de Hull (ARIH),
déplorons la décision de faire abattre deux saules sur le terrain du Musée de
l’Histoire et trouvons ce geste tout à fait injustifié.
La raison qui nous a été évoquée par les décideurs est de
permettre qu’un certain nombre de
spectateurs puissent mieux voir les feux d’artifices des Grands Feux et ce au
cours de cinq soirée dans l’année.
Malgré notre enthousiasme de recevoir un événement d’une
telle envergure dans l’Île de Hull et d’offrir à nos résidents et résidentes la
possibilité de profiter des festivités, nous ne sommes pas en mesure de leur
offrir une justification raisonnable.
En quoi est-ce que les mesures de compensations annoncées
seront de nature à remplacer l’effet visuel de ces arbres et quels sont les
risques si le Musée de l’histoire n’honore pas son mandat ?
Pourquoi une telle incohérence de la part de la CCN, dont la stratégie environnementale
est de reverdir la Capitale Nationale et
qui a tant revendiqué la re-naturalisation d’une section du boulevard
St-Raymond au sud du Parc de la Gatineau?
Ces arbres de plus de quarante ans contribuent à la beauté
de la berge et au patrimoine arboricole du lieu et font partie du paysage du
Centre-ville. Les couper constituent un acte de non respect de l’environnement,
et ce simplement pour répondre à des intérêts économiques.
La facilité avec laquelle certains principes de conservation
environnementale sont écorchés demeure inquiétante.
Par cette lettre,
nous souhaitons faire part de notre mécontentement et demandons aux décideurs de
nous acheminer le plan des mesures compensatoires annoncées pour aider les
résidents à accepter la coupe des deux arbres. Un dédommagement adéquat serait
pour nous de replanter un minimum de 4 arbres matures et d’espèces nobles
(chêne, érable, pin rouge, tilleul, etc.).
L’ARIH œuvre et soutient les projets de verdissement et de
revitalisation du Centre-Ville depuis plusieurs années et ce bénévolement. Nos
efforts seront-ils toujours à redoubler au dépend d’événements
à but lucratif ?
Marie-Eve Gratton
Présidente